Mon rapport d’étonnement, écrit suite à la réalisation de mon Exposition photo sur une année en Inde est maintenant en ligne.
Vous pouvez lire le rapport sur ce blog:
- Annonce initiale de l’exposition sur ce blog
- Introduction
- Du voyage… (ce billet)
- … a l’exposition
- Conclusion
Du voyage…
L’état d’esprit de la prise de vue
L’appareil photo est pour le touriste un moyen simple et efficace de figer l’instant et de s’assurer de converser une trace, un souvenir. Lorsque le sujet est une personne, j’ai souvent trouvé qu’il était difficile de saisir l’image de la même manière que l’on saisit un paysage ou un temple. Or en Inde, ce sont bien les gens qui m’ont fasciné et le plus intéressé. Il a fallu plusieurs mois et expériences photographiques « frustrantes » avant que je me sente à l’aise avec ces sujets. Pour preuve, la majorité des photos exposées ont été prises dans la deuxième moitié de mon année en Inde.
Le « déclic » est venu lorsque j’ai voyagé seul pendant environ 3 semaines dans plusieurs villes du nord de l’Inde (Vârânasî, Agra, villes du Rajasthan). Etant seul, le rapport à l’autre (autres voyageurs et locaux) est très différent ; prenant plus mon temps, je rencontrais plus de gens, échangeait plus de sourires, flânait plus longuement à observer la vie alentour. L’appareil photo était parfois source d’intérêt chez les habitants (parce qu’ils aimaient se faire prendre en photo ou par curiosité) et pouvait créer un premier contact. Seul, j’étais également plus curieux sur la vie de tous les jours, sur les gens qui travaillaient, les activités de la rue. Pour prendre un bon cliché d’un artisan en plein travail, il est utile de le rencontrer, lui parler ou au moins échanger un sourire au préalable. La photo est alors prétexte à créer un lien humain.
Les sujets
L’exposition présente essentiellement des portraits d’indiens : enfants, hommes et femmes au travail, vendeurs de fruits et légumes, touristes de la classe moyenne, etc. J’ai pourtant également pris de nombreux clichés de paysages, temples, et j’ai fait plusieurs photos de nature et d’animaux (nous côtoyions les singes et daims chaque jour sur le campus où nous vivions, qui était un parc protégé). Au travers de mon expérience – courte et incomplète – de cet immense pays et culture, le principal attrait de l’Inde fut, pour moi, ses habitants. Aux multiples couleurs de peaux, visages, cultures, langues, religions. Souvent bruyants, surprenants, toujours accueillants. Parfois dérangeants (la saleté des rues, le mépris de la pauvreté…) ou épuisants (le chaos de certains lieux ou situations). Les indiens m’ont vraiment fasciné et j’ai essayé par la photographie de retranscrire une once de ce ressenti. Ayant parfois, comme toute personne vivant en Inde, été confrontés à des situations difficiles – extrême pauvreté, handicapés vivant dans la misère, saleté – je ne me sentais pas prêt à tout photographier. Cela non pas car je souhaitais bannir certains sujets, mais plus par manque de maturité photographique et dans certains cas par respect des personnes. Je ne pouvais pas établir un contact assez proche avec ces sujets pour m’autoriser à saisir leur image… Je pense que c’est là la force des photographes reporters professionnels qui travaillent dans des lieux de guerre ou en crise : arriver à établir ce contact, au travers des barrières de langues et cultures, avec les locaux, afin de pouvoir établir un témoignage juste et complet de la situation.
Lire la suite du rapport: … a l’exposition
Bonjour
Je suis tombée sur ton site par hasard et je voulais te féliciter pour tes photos et ton travail.
Je suis moi même passionnée de photo et j’ai passé 1 mois (seulement !) en Inde où j’ai pu voir des images et des scènes inoubliables.
Ton exposition sur l’inde (et les autres photos de Londres entre autre) sont magnifiques.
Je te souhaite de poursuivre dans cette voie et de nous offrir encore de plus belles photos !
merci
Laetitia
NB liens vers mon blog du