Ce matin je tombe par hasard sur cet éditorial de Libération simplement titré “Poison” – je découvre que le poison dont il est question est celui qui ronge notre société et la détruit impunément et de manière plannifiée : la Finance et les banksters !
Autant l’avouer d’emblée : la découverte de nouvelles magouilles au sein du monde bancaire n’étonne même plus. Trop de scandales depuis 2008 et la crise des subprimes tuent la capacité à se scandaliser. Trop de promesses de moralisation, formulées la main sur le cœur et jamais suivies d’effet, ont pour longtemps installé l’idée qu’il y a bien quelque chose d’intrinsèquement pourri au royaume des banques et de la finance modernes. La transparence proclamée ? Un clair-obscur rongé par de profondes zones d’ombre. La timide régulation, bricolée en urgence ? Elle suscite, en retour, une ingéniosité infinie visant à la détourner, à la vider de sa substance. Les petites concessions arrachées aux forceps ? Elles n’empêchent pas le business de prospérer, avec une sympathique dose de communication à destination des gogos, c’est-à-dire des citoyens, qu’il faut bien séduire et endormir. L’incapacité des banques à se réformer ou, à défaut, des pouvoirs publics à les y contraindre, continue à inoculer son poison violent. Sur lequel les populismes, ou tout simplement le désenchantement démocratique, prospèrent. L’air est connu : ce sont toujours les mêmes qui s’en sortent ; quant aux hommes et femmes politiques, leurs paroles masquent difficilement leur impuissance. Peut-être le remède finira-t-il par se trouver dans le mal quand, sous la pression des opinions publiques, il n’y aura pas d’autre solution que de traiter, enfin, le problème à la racine. Depuis 2008, on attend toujours. Jusqu’au prochain scandale.
Par NICOLAS DEMORAND Directeur de Libération
Le spectre de la finance mondiale est le Poison des hommes; et l’attente de l’antidote se fait bien trop longue…
Continuons à mettre les banquiers en prison afin de nettoyer tout le milieu. Mais je crains que cela soit trop difficile car la corruption y est tant imbriquée…
J’aime beaucoup aussi son éditorial d’aujourd’hui:
Plus rien ne marche. Ni les annonces solennelles sommet de crise après sommet de la dernière chance, ni les centaines de milliards d’euros injectés en catastrophe quand un domino s’effondre et que le suivant se met à trembler. Plus rien ne marche et, paradoxe des paradoxes, ces paroles et ces mesures contribuent à aggraver la catastrophe qu’elles devraient conjurer. Erreur de perspective : refuser de voir que cette crise, d’origine économique, a muté pour changer de nature et devenir d’essence politique, appelant des réponses politiques, articulées autour d’un projet politique. L’Europe, telle qu’elle se lézarde, en est-elle capable ? Si oui, est-elle destinée, ou condamnée, à devenir pour ceux qui partagent la même monnaie un espace fédéral où la souveraineté des Etats sera partagée ? Des mécanismes de contrôle supranationaux seront-ils dès lors inéluctables pour éviter que chaque pays ne tire la couverture à lui, voire mente effrontément à ses partenaires ? La Banque centrale européenne doit-elle voir ses missions profondément réformées dans un sens que seuls des chefs d’Etat et de gouvernement peuvent définir ? Aucune de ces questions, pourtant déterminantes, n’obtient depuis 2008 de réponse claire. Aucune de ces options n’est débattue devant les citoyens de l’UE. Comme si faire de la politique en Europe revenait à ouvrir une boîte de Pandore autrement plus explosive que la production en série de rustines inefficaces. En attendant, dans la débâcle économique, seule la crise prospère.
Bonjour !
Je suis tombée au hasard de mes recherches sur ton blog : nous habitons à Chennai depuis 1 mois. J’ai trouvé tes post très intéressant, souvent pleins d’humour, souvent accompagnés de belles photos.
Je voulais te demander si tu ne voyais pas d’inconvénient à ce que je liste ton blog au sein du mien, ainsi qu’ul lien à tes photos d’Inde ?
Un autre élément qui nous rapproche : mon mari et moi avons fait l’Insa Lyon (sortis en 1989) ! Il est expatrié en Inde, pour 2 ans.
Comme tu le mentionnes, nous bénéficions d’une belle maison et une vie facile, et il serait facile de rester dans cette bulle. Mais ce n’est pas ce que j’ai l’intention de faire ! Je vais aller à la rencontre des indiens, ceux de Chennai et d’ailleurs.
Benedicte, merci pour ton message, tu peux bien sur linker le blog depuis le tien, ca serait avec plaisir. Profite bien de l’Inde :-)
on est en 2014 est franchement sa na pas beaucoup changé il y a toujours autant de banksters
Aucune de ces options n’est débattue devant les citoyens de l’UE.
http://www.senorama.com
Belle analyse, on n’en trouve plus beaucoup des rédacteurs comme ça.
entièrement d’accord avec votre article dehors les banksters ;)
Merci pour cet article, c’est intéressant.
tout à fait d’accord, bravo pour cet article.